Des nouvelles de Saint John, Nouveau-Brunswick !
Par Sue Davis, coordinatrice locale
Qu’est-ce qu’un Réseau local de solidarité pour la sécurité et l’inclusion (RLSSI) ?
Pourquoi devrais-je me joindre à un tel réseau ?
Ces sujets ont été explorés à Saint John le 1er juin lors d’une réunion d’information organisée par le Human Development Council et l’IRIS – Institut de recherche et de développement sur l’inclusion et la société. Trente-trois personnes ont pris part à la réunion qui rassemblait des personnes autochtones, noires et d’autres groupes racisés, des personnes réfugiées et/ou des personnes ayant une déficience intellectuelle, un trouble de santé mentale ou une déficience cognitive afin de travailler ensemble pour améliorer leur vie et celle d’autres personnes comme elles. L’accent a été mis sur les personnes ayant une expérience vécue. Des travailleuses et travailleurs de première ligne d’organisations communautaires ont également participé et ont apporté leurs connaissances et leur expertise issues de leurs interactions quotidiennes avec les membres de la communauté.
Doris Rajan de l’IRIS a donné un aperçu de l’objectif du réseau. En travaillant ensemble, le RLISSI identifiera les problèmes et développera ensuite un plan d’action communautaire qui s’attaquera aux problèmes communs. Plutôt que de travailler en silos, les membres du réseau à Saint John amplifieront leurs voix en travaillant ensemble avec un objectif commun.
Moi, Sue Davis, coordinatrice locale, ai animé une discussion au cours de laquelle les participant-e-s ont identifié certains des problèmes qui doivent être réglés à Saint John. Les prochaines étapes consisteront à se mettre d’accord sur les problèmes communs, puis à travailler à l’élaboration d’un plan d’action solide. À la fin de la réunion, trente personnes ont déclaré qu’elles souhaitaient continuer à participer à cette initiative. C’est un excellent départ !
Je suis honorée d’avoir l’occasion de participer à la mise en place du Réseau local de solidarité pour la sécurité et l’inclusion, ici à Saint John. Si mon travail consiste à organiser et à faciliter le fonctionnement du réseau, mon privilège est d’écouter et d’apprendre des personnes. J’aimerais que plus de gens aient ce privilège, car il ouvre le cœur et l’esprit à l’expérience vécue de mes voisins, voisines dont la vie est affectée par la discrimination, la violence, l’itinérance, la pauvreté et le manque d’empathie de la société. Les femmes de ce groupe sont des militantes, des proches aidantes, des meneuses dans leurs communautés, qui veulent faire de cet endroit un meilleur endroit pour vivre et grandir pour toutes et tous.
Deux des participantes ont aimablement offert leurs réflexions sur la réunion :
« Avoir une culture diversifiée et l’apprécier est vraiment au cœur de la croissance et de toute évolution. J’apprécie toutes les voix, et de nombreuses voix valent mieux qu’une seule. Je suis une voix pour mes communautés autochtones, mais pas LA voix. Il est temps de respecter, d’éduquer et d’accepter tout le monde. »
Nikki Dedam
« J’ai vécu une expérience incroyable lors de la réunion d’information de la semaine dernière, et je tiens à la partager. Ma participation a été un pur hasard, dans la mesure où notre organisation n’avait pas répondu à l’invitation initiale. Lorsque j’ai entendu le titre, j’ai demandé à y assister, intriguée, mais ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre.
Lorsque je suis arrivée, j’ai été accueillie avec gentillesse et j’ai pu constater que je me trouvais parmi un groupe de femmes très diverses. Alors que nous commencions à nous présenter une par une, je pouvais sentir une vague de soutien et de sollicitude se développer.
Lorsqu’on m’a demandé de partager mes idées sur les barrières et les obstacles que je perçois à Saint John, je l’ai fait timidement, mais fièrement, car je savais que j’étais en bonne compagnie, que cela intéressait les personnes présentes.
Plus tard, une discussion brève et spontanée a éclaté, et on m’a donné le micro pour que je puisse exprimer plusieurs autres idées. À ma grande surprise, lorsque j’ai levé la tête, j’ai vu des gens hocher la tête en signe d’approbation, prendre des notes, établir un contact visuel et donner des commentaires positifs tels que « très bon point ».
C’était l’expérience la plus valorisante de ma vie. Mes préoccupations pour le bien-être des personnes les plus à risque, ma compassion, mon genre, mon expérience vécue et toutes les choses que l’on m’a dit être mes faiblesses ont toutes été validées comme des forces par cet incroyable groupe d’êtres humains !
Je suis repartie avec de nouvelles perspectives sur moi-même, les luttes des autres, quelques solutions, de nouveaux camarades et surtout une confiance retrouvée. Je sais maintenant combien ma petite voix est importante. »
Molly Macnaughton